avis de lecture : Légende d'un dormeur éveillé

"Gaëlle Nohant" Gaëlle Nohant      BDA R.NOH

Avis de Christian :

L’auteure :

Gaëlle Nohant, écrivaine Française, née en 1973, à Paris. Auteure à succès.

Après des études de Lettres, elle fait paraître en 2007 un premier roman fantastique, L’Ancre des rêves, qui remporte le prix Encre Marine organisé par la marine nationale et dont la suite, La part des flammes publié en 2015 remporte la même année le prix du Livre France Bleu-Page des Libraires et le prix des Lecteurs du Livre de poche 2016.

Légende d’un dormeur éveillé (2017) est son troisième roman. Il est récompensé par le prix des libraires.

Aujourd’hui, elle vit à Lyon.

C’est une militante active des intérêts professionnels et de la cause des auteurs. Elle s’est fait remarquer, fin juin 2017, en signant dans le magazine l’ActuLitté une tribune intitulée « Je vis de ma plume. Survis serait plus juste », alertant les lecteurs sur la précarité du métier de romancière. Elle milite pour obtenir un statut fiscal et social qui protègerait les auteurs et la création littéraire en France.

Actuellement, 8 000 auteurs et autrices en France vivraient en dessous du seuil de pauvreté qui en 2018 s’élevait à 1026 euros par mois pour une personne seule.

Le livre :

Légende d’un dormeur éveillé, c’est l’évocation de la vie de l’écrivain Robert Desnos dans le Montparnasse artistique des années folles jusqu’à l’Occupation de Paris pendant la Seconde guerre mondiale.

Robert Desnos a vécu mille vies – écrivain, critique de cinéma, chroniqueur radio, résistant de la première heure - , sans jamais se départir de sa soif de liberté et d’amour.

Pour raconter cette vie, aussi héroïque qu’engagée, Gaëlle Nohant s’est glissée dans les pas du poète, des Halles de Montparnasse à Belle-Ile en mer, en passant par Cuba, elle s’est placée à l’écoute des battements de son cœur.

C’est par la fiction que Gaëlle Nohant a choisi d’aborder l’existence vivante et tumultueuse d’un héros que l’on ne peut qu’aimer. Elle relève ainsi le défi lancé par Raymond Guéhenno (auteur de Zazie dans le métro) : « Il n’y aura pas de connaissance véritable de Desnos tant qu’on n’en aura pas établi la légende ».

Pour ce voyage avec Desnos, la romancière s’identifie à Youki, son grand amour et l’accompagne jusqu’au bout de la route au camp de concentration deTheresienstadt dans la région des Sudètes annexée par l’Allemagne nazie, aujourd’hui Terezin où il meurt du typhus dans des circonstances tragiques le 8 juin 1945 à cinq heures trente.