Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mediathèque de Saint Laurent de la Cabrerisse 11220
29 novembre 2023

Acquisitions roman automne 2023

Nouveautés de l’automne (1)

 

 

Chers lecteurs,

Le choix des livres de la rentrée littéraire se fait bien avant l’achat et la mise en rayons et c’est avec plaisir que nous avons découvert que certains titres sont en train de recevoir des prix littéraires. Et ce n’est pas fini !

En espérant vous donner envie de découvrir des auteurs et des textes.

 

 

 

veil

« Veiller sur elle » Jean-Baptiste Andrea                   R. AND

Prix du roman FNAC  2023

Prix  Goncourt 2023

Au grand jeu du destin, Mimo a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d'une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l'ombre d'un palais génois. Mais elle a trop d'ambition pour se résigner à la place qu'on lui assigne.

Ces deux-là n'auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l'autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l'Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s'il doit perdre Viola ?

Un roman plein de fougue et d'éclats, habité par la grâce et la beauté.

 

dés

 

« Les dés » Ahmet Altan                    R. ALT

Ziya n’a que seize ans lorsqu’il est introduit en secret dans un recoin du tribunal où doit être entendu l’assassin de son frère aîné. Tireur d’exception, ce jeune Tcherkesse abat son ennemi d’une seule balle en pleine audience et gagne par ce geste l’admiration de tous.

Après une année d’incarcération dans une prison où il découvre le jeu de dés, on l’envoie dans la campagne
par-delà les frontières, non loin d’Alexandrie. Là, il rencontre une jeune fille, apprécie sa compagnie sans pour autant comprendre le sentiment qui soudain le trouble d’une étrange manière. De retour en Turquie,
il n’oubliera jamais Nora.

Très présent dans les nuits d’Istanbul, il joue beaucoup, aime peu mais celles qui l’approchent sont frappées par son regard inquiétant.

Alors qu’une action d’éclat lui est proposée – il s’agit cette fois de tuer en pleine rue le grand vizir –, Ziya prend les rênes de l’opération. La lumière, tou jours la lumière…

Après son inoubliable "Madame Hayat", Ahmet Altan explore dans ce roman le caractère ambigu d’un homme qui tout enfant apprend à refouler ses émotions. Pragmatique, avide de justice, réactionnaire, ce personnage insondable incarne l’engagement absolu de ceux qui sont prêts à tout pour défendre les leurs.

 

 

eden

« Éden » Audur Ava Ólafsdottir                                 R. AUD

Alba voyage aux quatre coins du monde pour des colloques sur les langues en voie d'extinction. De retour à Reykjavik, elle fait le compte : pour compenser son empreinte carbone, il lui faudrait planter 5 600 arbres. Ni une ni deux, elle repère un terrain de roche, de lave et de sable avec une petite maison. Rien n'est censé pousser là mais Alba y projette déjà une colonie de bouleaux.

Peu à peu, Alba tente d'apprivoiser son jardin d'Eden. Elle s'équipe au rayon bricolage de la boulangerie, prête l'oreille à son voisin qui lutte contre un projet d'usine à glaçons, et s'attache à un jeune réfugié prêt à absorber tout le dictionnaire.

Ode au pouvoir infini des mots, Éden explore notre faculté à déjouer les paradoxes de l'existence, à nous réinventer. Un régal d'humour et d'humanité.

 

 

 

une façon d'aimer

 « Une façon d’aimer » Dominique Barbéris    R. BAR

Grand prix de l’Académie française 2023

"Il n'était pas très grand ; des cheveux bruns, peignés en arrière et crantés, le front haut, une chemisette avec des pattes sur l'épaule. Il sourit en fumant. Puis tendit la main à Madeleine : Vous dansez ? Elle s'excusa : Non, je danse très peu, je ne danse pas bien. Mais il insista et il la tira vers la piste." Quand Madeleine, beauté discrète et mélancolique des années cinquante, quitte sa Bretagne natale pour suivre son mari au Cameroun, elle se trouve plongée dans un monde étranger, violent et magnifique. À Douala, lors d'un bal à la Délégation, elle s'éprend d'Yves Prigent, mi-administrateur, mi-aventurier. Mais la décolonisation est en marche et annonce la fin de partie... Tendu entre la province d'après-guerre et une Afrique rêvée, Une façon d'aimer évoque la force de nos désirs secrets et la grâce de certaines rencontres. Par petites touches d'une infinie délicatesse, c'est toute l'épaisseur d'une vie de femme qui se dévoile.

 

 

perpective(s)

« Perspective(s) » Laurent Binet                               R. BIN

Florence, 1557. Le peintre Pontormo est retrouvé assassiné au pied des fresques auxquelles il travaillait depuis onze ans. Un tableau a été maquillé. Un crime de lèse-majesté a été commis. Vasari, l’homme à tout faire du duc de Florence, est chargé de l’enquête. Pour l’assister à distance, il se tourne vers le vieux Michel-Ange exilé à Rome.

La situation exige discrétion, loyauté, sensibilité artistique et sens politique. L’Europe est une poudrière. Cosimo de Médicis doit faire face aux convoitises de sa cousine Catherine, reine de France, alliée à son vieil ennemi, le républicain Piero Strozzi. Les couvents de la ville pullulent de nostalgiques de Savonarole tandis qu'à Rome, le pape condamne les nudités de le chapelle Sixtine.

Perspective(s) est un polar historique épistolaire. Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.

 

  

journal scénario

« Journal d’un scénario » Fabrice Caro   R. CAR

"On va faire un beau film !" Depuis que le producteur a validé ainsi son scénario, Boris est aux anges. La magnifique tragédie amoureuse qu'il a intitulée Les servitudes silencieuses verra le jour au cinéma, en noir et blanc, comme dans ses rêves les plus fous. Et tout semble décidément sourire à Boris quand il fait la rencontre d'Aurélie, une jeune femme cinéphile qui se passionne pour le projet. Pourtant le cinéma, comme l'amour, a ses aléas et ses contraintes. Du film d'auteur au navet, il n'y a parfois qu'un pas. Fabrice Caro développe ici son art de l'absurde dans un délicieux crescendo comique.

 

 

 

enragé

« l’enragé » Sorj Chalandon               R. CHA

« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.

Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés. Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.

Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.

 

 

 

ce qu'il reste à faire

« Ce qu’il reste à faire » Marie Chassey                    R. CHA

Florence a tout fait pour mettre en place des soins palliatifs à son domicile afin que Judith, sa fille d’une vingtaine d’années atteinte d’un cancer, puisse revenir dans l’appartement où elle a grandi.

Comme l’est souvent une mère envers son enfant, Florence est persuadée qu’elle sait ce qui est le mieux pour elle. Après l’avoir accompagnée pendant toute la durée des protocoles de traitement, elle veille à présent à ce qu’elle ne manque de rien. Alors, entre les passages quotidiens de Théo, l’infirmier de l’équipe soignante, elle prend en charge ce qu’il reste à faire et range, cuisine, lave, s’active autour de Judith.

Mais très vite elle se sent dépassée, ces certitudes chancellent. Sait-elle vraiment ce dont sa fille a besoin ? Entend-elle réellement le désir de celle qui, peut-être, voudrait qu’on ne la retienne plus ?

 

 

 

valse russe

« Valse Russe » Nicolas Delesalle                                 R.  DEL

 

Derrière la fenêtre de son compartiment, un Français d’origine russe regarde les forêts d’Ukraine défiler.

Autour de son cou, une croix orthodoxe que lui a offerte sa mère.

Dans un pays mis à feu et à sang par les fils de ses ancêtres, c’est sa mère russe qu’il porte contre sa poitrine. C’était déjà sa mère, et professeure de russe, qui l’accompagnait lors de son premier voyage scolaire à Kiev en pleine guerre froide.

Ou, en tant qu’interprète, pour son premier reportage dans la Russie des années 2000. Aurait-il pu l’imaginer alors interrogée par le KGB à dix-sept ans à Sébastopol ?

À quelques centaines de kilomètres de ce train qui l’emmène aujourd’hui vers Kiev, un vieil Ukrainien marche sur un lac gelé. Lui aussi porte une croix orthodoxe autour du cou. Ils ne se connaissent pas encore, mais bientôt ils vont partager un secret.

Une valse à trois temps, pour approcher le mystère des origines, entre fierté, désenchantement et renoncement. Une quête littéraire, intime et universelle. Un regard unique.

 

 

 

vieil incendie

« Le vieil incendie » Elisa Shua Dusapin                    R. DUS

Prix Wepler Fondation La Poste

Prix Fénéon 2023

Après quinze ans d’éloignement, Agathe, scénariste à New York, retrouve Véra, sa cadette aphasique, dans la bâtisse du Périgord où elles ont grandi. Elles ont neuf jours pour la vider. Les pierres des murs anciens serviront à restaurer le pigeonnier voisin, ravagé par un incendie vieux d’un siècle.

Véra a changé, Agathe découvre une femme qui cuisine avec agilité, a pris soin de leur père jusqu’à son décès, et rétorque à sa sœur « Humour SVP » grâce à son smartphone dont elle lui tend l’écran.

C’est dans une campagne minérale qu’Elisa Shua Dusapin installe son quatrième roman, peut-être le plus personnel à ce jour. A travers un regard précis et sans peur, empreint de douceur, elle confronte la violence des sentiments entre deux sœurs que le silence a séparées.

 

 

 

sentence

 « La sentence » Louise Erdrich                                  R. ERD

Prix Femina Etranger 2023

Palmarès des libraires - Livres hebdo 2023

« Quand j'étais en prison, j'ai reçu un dictionnaire. Accompagné d'un petit mot : Voici le livre que j'emporterais sur une île déserte. Des livres, mon ancienne professeure m'en ferait parvenir d'autres, mais elle savait que celui-là s'avérerait d'un recours inépuisable. C'est le terme "sentence" que j'y ai cherché en premier. J'avais reçu la mienne, une impossible condamnation à soixante ans d'emprisonnement, de la bouche d'un juge qui croyait en l'au-delà. »

Après avoir bénéficié d'une libération conditionnelle, Tookie, une quadragénaire d'origine amérindienne, est embauchée par une petite librairie de Minneapolis. Lectrice passionnée, elle s'épanouit dans ce travail. Jusqu'à ce que l'esprit de Flora, une fidèle cliente récemment décédée, ne vienne hanter les rayonnages, mettant Tookie face à ses propres démons, dans une ville bientôt à feu et à sang après la mort de George Floyd, alors qu'une pandémie a mis le monde à l'arrêt...

 

  

je vais bien

« Je vais bien » Régis Franck                         R. FRA

 

Ma mère est morte le jour où fut achevée la maison de ses rêves. C'est mon père qui l'avait construite de ses mains. Pour elle. Et nous y avons emménagé, le lendemain de son enterrement. Sans elle.

Ce contretemps signa nos vies. Ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi-même ne devions nous en remettre. Nous avons alors appris la mélancolie, sentiment si inapproprié au caractère des gens du peuple.

Toute cette histoire, ma vie d'enfant, je l'ai oubliée pendant des années. Jusqu'au jour où j'ai cru voir mon père dans le reflet d'une vitrine à Londres.

Je vais bien raconte les tourments d'un jeune garçon qui se sait incapable de sauver les siens.

 

 

rocky

«Rocky, dernier rivage » Thomas Gunzig               R. GUN

« Parfois, dans ces moments, quand il avait pris un verre de vin et qu’une très légère ivresse arrondissait les angles de son esprit, il oubliait que le monde avait disparu. »

 

 

 

misericordia

« Misericordia » Lídia Jorge               R. JOR

Prix Médicis 2023

Vous n’avez jamais lu un texte comme celui-là !

Une vieille dame enregistre sur un petit magnétophone le journal d’une année de vie en maison de retraite. Sa fille, l’écrivaine Lídia Jorge, retranscrit les textes et leur rend leur force littéraire en suivant les pas de ce personnage extraordinaire qui a gardé une mémoire intacte, une imagination fertile, une curiosité pour les autres et une attention réelle à la beauté du monde, en dialoguant avec la mort comme avec un adversaire légitime.

Ce texte constitue un condensé incroyable de force vitale, de dérision, de révolte et de foi dans la vie. Avec des instants mémorables de la relation entre une mère et sa fille. Tout cela transforme ce récit en un témoignage admirable sur la condition humaine.

Misericordia est une véritable prouesse littéraire. Un récit à la fois brutal, ironique et aimable, un mélange de larmes et de rires qu’on n’oublie pas. Il nous montre une femme exceptionnelle portée par l’immortalité de l’espoir.

 

 

panorama

« Panorama » Lilia Hassaine              R. HAS

Prix Renaudot des Lycéens

"C'était il y a tout juste un an. Une famille a disparu, là où personne ne disparaissait jamais. On m'a chargée de l'enquête, et ce que j'ai découvert au fil des semaines a ébranlé toutes mes certitudes. Il ne s'agissait pas d'un simple fait-divers, mais d'un drame attendu, d'un mal qui irradiait tout un quartier, toute une ville, tout un pays, l'expression soudaine d'une violence qu'on croyait endormie." Hélène, ex-commissaire de police, reprend du service pour retrouver un couple et leur petit garçon, Milo. Elle rencontre les dernières personnes à avoir été en contact avec eux. Depuis que la France a basculé dans l'ère de la Transparence, ces hommes et ces femmes vivent dans un monde harmonieux, libéré du mal, où chacun évolue sous le regard protecteur de ses voisins. Mais au cours de son enquête, Hélène va dévoiler une vérité aussi surprenante que terrifiante. À travers cette contre-utopie, c'est le monde d'aujourd'hui que l'auteur interroge. Ce roman haletant montre des êtres en proie à leurs pulsions et à leurs fêlures derrière leur apparente perfection.

 

tant que fleuriront

 

« Tant que fleurirons les citronniers » Zoulfa Katouh                  R. KAT

 

Tant que les citronniers fleuriront, il y aura de l'espoir...

Salama Kassab, 18 ans, avait la vie devant elle, quand la révolution a commencé en Syrie et quand les combats lui ont tout pris : sa famille, son avenir de pharmacienne.
Il ne lui reste plus que Layla, sa belle-sœur enceinte, et sa conviction de pouvoir aider son pays grâce à son travail bénévole à l'hôpital. Mais elle est tiraillée entre l'envie de se rendre utile, et celle de mettre Layla à l'abri. Au moment où elle se résigne finalement à fuir la Syrie, une rencontre avec un jeune militant plein d'espoir va tout remettre en cause.

 

 

humus

« Humus » Gaspard Koenig                 R. KOE

Prix Interallié 2023

 

Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d'ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage et endosse l'uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve.   Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Koenig raconte les paradoxes de notre temps - mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque... Une histoire de terre et d'hommes, dans la grande veine de la littérature réaliste.

 

 

 

sarah

« Sarah, Susanne et l’écrivain » Éric Reinhardt                     R REI

Sarah a confié l'histoire de sa vie à un écrivain qu'elle admire, afin qu'il en fasse un roman. Dans ce roman, Sarah s'appelle Susanne. Au départ de ce récit, Susanne ne se sent plus aimée comme autrefois. Chaque soir, son mari se retire dans son bureau, la laissant seule avec leurs enfants. Dans le même temps, elle s'aperçoit qu'il possède soixante-quinze pour cent de leur domicile conjugal. Troublée, elle demande à son époux de rééquilibrer la répartition et de se montrer plus présent, en vain. Pour l'obliger à réagir, Susanne lui annonce qu'elle va vivre ailleurs quelque temps. Cette décision provoquera un enchaînement d'événements aussi bouleversants qu'imprévisibles... Réflexion sur le lien troublant et mystérieux qui peut apparaître entre lecteurs et écrivains, ce roman puissant, porté par la beauté de son écriture, fait le portrait d'une femme qui cherche à être à sa juste place, quelque périlleux que puisse être le chemin qui y mène.

 

 

croix de cendre

« Croix de cendre » Antoine Sénanque                                 R. SEN

1348. La peste noire déferle sur l’Europe

1367. Deux jeunes frères dominicains se rendent à Toulouse pour trouver le précieux papier sur lequel leur prieur entend écrire le récit de sa vie. Et sa confession risque de faire basculer l’Eglise en révélant la vérité sur les origines de la Peste et la façon dont elle fut liée au destin de son maître, Eckhart de Hochheim, dit Maître Eckhart, théologien mystique et prêcheur le plus admiré de la chrétienté. Puis maudit.

Guerres, inquisition, persécution et trahisons ; des bancs de la Sorbonne aux plaines reculées d’Asie centrale, Antoine Sénanque mêle les destins de personnages historiques et de fiction, marie petite et grande Histoire, et signe un texte exceptionnel, tout à la fois roman d’aventures, fresque historique, étude théologique et policier médiéval. Un page-turner spirituel et dramatique dans lequel les paroles d’Eckhart et les choix de nos héros font sonner autrement le beau nom grave de fraternité. Un coup de maître.

 

 

mer de la tranquilité

« La mer de la tranquillité » Emily St John Mandel               R. MAN

Emily St. John Mandel renouvelle le thème classique du voyage dans le temps à sa manière unique, dans une histoire envoûtante qui entremêle époques et personnages jusqu’au vertige. Quel est cet étrange phénomène qui semble se produire à diverses époques et toujours de la même façon ? Dans les bois de Caiette, au nord de l’île de Vancouver, des gens entendent une berceuse jouée au violon, accompagnée d’un bruissement évoquant un engin volant qui décolle. L’expérience est intense mais brève, au point que l’on pourrait croire à une hallucination. En 2401, sur une des colonies lunaires, l’institut du Temps veille à la cohésion temporelle de l’univers. Une brillante physicienne nommée Zœy s’interroge sur des anomalies qui la perturbent. Le monde tel qu’il existe ne serait-il qu'une simulation ?

 

 

suite inoubliable

« Suite inoubliable » Akira Mizubayashi                                R. MIZ

"En lui, la musique parlait français depuis qu'il l'avait vécue en France. En se livrant à la conversation avec Hortense, il avait la sensation d'interpréter un duo avec elle, sensation qu'il ne connaissait pas lorsqu'il s'exprimait dans sa langue maternelle, le japonais." Pamina est une jeune luthière brillante, digne petite-fille d'Hortense Schmidt, qui avait exercé le même métier au Japon pendant la Seconde Guerre mondiale. Embauchée dans l'atelier d'un fameux luthier parisien, Pamina se voit confier un violoncelle très précieux, un Goffriller. En le démontant pour le réparer, la jeune femme découvre, dissimulée dans un tasseau, une lettre qui la mènera sur les traces de destins brisés par la guerre. Des mots, écrits à la fois pour résister contre l'oppresseur et pour transmettre l'histoire d'un grand amour, auront ainsi franchi les frontières et les années. Les histoires entremêlées des personnages d'Akira Mizubayashi, tous habités par une même passion mélomane, pointent chacune à sa façon l'horreur de la guerre. La musique, recours contre la folie des hommes, unit les générations par-delà la mort et les relie dans l'amour d'une même langue.

 

 

enfant dans le taxi

« L’enfant dans le taxi » Sylvain Prudhomme                        R. PRU

Je sais seulement que cela fut. Que ces deux bouches un jour de printemps s'embrassèrent. Que ces deux corps se prirent. Je sais que Malusci et cette femme s'aimèrent, mot dont je ne peux dire exactement quelle valeur il faut lui donner ici, mais qui dans tous les cas convient, puisque s'aimer cela peut être mille choses, même coucher simplement dans une grange, sans autre transport ni tendresse que la fulgurance d'un désir éphémère, l'éclair d'un plaisir suraigu, dont tout indique que Malusci et cette femme gardèrent longtemps le souvenir. Je sais que de ce plaisir naquit un enfant, qui vit toujours, là-bas, près du lac. Et que ce livre est comme un livre vers lui. 

 

 

grand feu

« Le grand feu » Léonor de Récondo                         R. REC

En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d’étoffes, à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais lui reste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C’est une période faste pour l’art et la musique, le violon en particulier.

À peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l’église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles.
Ilaria apprend le violon et devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge.

Leur amitié indéfectible la renforce et lui donne une ouverture vers le monde extérieur.

Le grand feu, c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l’ont à la fois protégée et enfermée, l’éloignant des tendresses connues jusqu’alors. C’est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son cœur qu’elle les confond et s’y perd.

Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l’amour et s’élever par la musique, comme un grand feu.

 

 

 

egrener-ces-jours

« Egrener ces jours… » Jean-Claude Thiriet-Martel                            841 THI

 

La Grande Guerre a puissamment marqué l’histoire familiale de l’auteur ; ces pages se veulent le journal minutieux et précis de son moment initial, du 31 juillet au 1er octobre 1914. Elles sont prêtées à un grand-oncle, Raymond Grizou (1892-1968), afin de ne pas quitter le plan de la réalité vécue. Grizou était un vigneron des Corbières, militant socialiste depuis son plus jeune âge et ardent défenseur du mouvement coopératif : on percevra dans ces pages un ton particulier d’humanité et le sentiment immédiat d’une communauté de vie. Il est difficile de ne pas lire d’une traite ce journal des premières semaines de « sa » Grande Guerre, avec le recueillement appelé par la profondeur de l’expérience traversée. Chaque journée fait l’objet d’un texte ; les personnages qu’on y rencontre sont des soldats ou des officiers de son régiment et sont nommément cités. Lecture captivée par cette réalité en bataille que caresse le récitatif d’une voix intérieure évoquant ce qui se voit, s’entend et se devine, mêlée aussi de souvenirs et de rêveries. Et parlant de la beauté du monde, de la lumière et de la nuit, dans une sorte, parfois, de balbutiement imposé par l’horreur de la guerre, comme un coin qui fait éclater l’innocence des choses. L’équilibre, ici, de la fiction et de l’hommage, de la rêverie et de la réalité, redonne à la poésie sa dimension la plus poignante : école du regard, du cœur et de l’esprit, égrenant toutes les leçons de l’expérience terrible et acceptée.

Publicité
Publicité
Commentaires
Mediathèque de Saint Laurent de la Cabrerisse 11220
  • Horaires Mardi 9h30-11h30 * 16h-18h Mercredi 9h30-11h30 * 16h-18h Vendredi 9h30-11h30 * 16h-18h samedi 9h30 - 11h30 11220 Saint Laurent de la la Cabrerisse Mail : mediatheque@saintlaurent11.fr 04.68.33.39.30
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Publicité