Avis de lecteur : Nuits à haut risque

Christian 

"Nuit à haut risque" Marie-Bernadette Dupuy    BDA R.DUP

L’Auteure :

Marie-Bernadette Dupuy

Ecrivaine française, 67 ans, née à Angoulême.

Spécialiste des séries.

A écrit quelques 65 ouvrages depuis 1985.

Je l’ai découverte au début des années 2000 avec Le moulin du loup, premier opus de la série Famille Roy que j’avais beaucoup apprécié et je l’ai ensuite suivie jusqu’à la fin avant de me lasser et de l’abandonner après le second tome de la série Angélina.

Soucieux de rester maître du choix de mes lectures, je ne souhaitais pas être condamné au « MBD à perpétuité ».

J’ignorais qu’elle s’était mise au polar et, comme je n’en lis pas beaucoup, en souvenir de son écriture agréable, j’ai souhaité lui donner une deuxième chance.

L’Ouvrage :

Je découvre à cette occasion la série Les enquêtes de Maud Delage dont Nuits à hauts risques constitue le tome 4.

Plus que d’un véritable roman, il s’agit en fait d’un recueil de trois nouvelles policières au cours desquelles nous suivons les enquêtes menées par la talentueuse inspectrice Maud Delage et ses deux acolytes Irwan Vernier et Xavier Boisseau. Pur produit d’un féminisme exacerbé, notre héroïne fait preuve, quoi qu’il arrive, d’un professionnalisme et d’un courage à toute épreuve.

Nous suivons successivement, sur quelques 120 pages chacune, trois enquêtes de l’inspectrice Delage :

• L’enfant mystère des terres Confolentaires où, héroïne malgré elle, une jeune adolescente découvre, en même temps, qu’elle est victime d’un rapt et qui sont ses véritables parents ;

• Maud sur les chemins de l’étrange où, autour d’un étrange manoir à l’atmosphère particulière, se mêlent policier et fantastique et le paranormal finit par se mettre au service de la vérité ;

• Nuits à haut risque qui a donnée son titre à l’ouvrage, où pour assouvir sa vengeance, une psychiatre psychopathe se mue en sérial killer.

L’histoire se déroule, à chaque fois, dans la région des Charentes chère à l’auteure dont nous sommes invités à découvrir la nature et le passé.

L’ennui, c’est que, si l’écriture de Marie-Bernadette Dupuy demeure toujours très agréable, ses intrigues sont trop simples et trop dépouillées. Elles manquent de suspens, ce qui est dommage pour un roman policier. Les histoires sont trop caricaturales et leur dénouement ne surprend pas. On regrettera notamment l’absence de rebondissements. On ne réussit jamais à s’attacher aux personnages qui manquent d’envergures et auxquels on a du mal à s’identifier.

Ces nouvelles ne sont pas faites pour les grands amateurs de policiers.

Bref, si c’est un polar, c’est un mauvais polar !

MBD nous avait habitués à beaucoup mieux.