Compte rendu Cercle Littéraire 10 décembre 2019
Compte rendu cercle 10 décembre 2019
Voici le compte rendu du cercle du 10 décembre 2019.
Des sujets pas toujours drôles mais qui font partie de la vie réelle ou imaginaire.
Nous esperons que vous trouverez des idées lectures et cadeaux !
Christian
« Le monstre à la française » Eric Brunet NON DISPONIBLE
14 juillet 1918, sur les hauteurs du Mont-sans-nom. Un jeune homme de vingt et un ans réussit l'impensable : forcer en plein jour les lignes allemandes et capturer vingt-trois prisonniers qui révéleront les plans de l'ultime offensive ennemie. La France fait plier l'Allemagne. Joseph Darnand est acclamé. On le nomme « artisan de la victoire », distinction suprême qu'il partagera seul avec Clemenceau et Foch.
Quelques années plus tard, tout recommence. 1940, Forbach. Le lieutenant Darnand manifeste de nouveau sa bravoure en menant à bien une mission de renseignements hautement périlleuse. Il devient Officier de la Légion d'honneur et reçoit le titre de « Premier soldat de France ». Mais la guerre s'enlise. Pétain, son modèle absolu, finit par abdiquer et se prononce pour la collaboration.
La spirale est enclenchée. Fascisme, antisémitisme, antibolchevisme, crimes et ignominies en tout genre : Darnand devient en 1943 le Secrétaire général de la Milice. Il négociera avec Himmler, enverra ses hommes dans la Waffen-SS, usera de la torture et ira jusqu'à prêter allégeance au Führer. C'est la naissance d'un monstre, mais un monstre à la française, trouble, insaisissable - moyen.
Fruit d'un important travail de documentation et d'une enquête de terrain, voici un livre qui mêle avec brio sources historiques et ressorts romanesques.
Anne
« Guernica histoire secrète d’un tableau » Germain Latour BDA 759.06 PIC
De Guernica, on croit tout savoir. Chef-d'œuvre du XXe siècle, reproduit sous toutes les formes possibles, la toile est à la fois un monument artistique et un étendard historique, un emblème. Mais connaît-on vraiment son histoire ?
À l'origine, un village basque pris pour cible par Franco et ses alliés nazis pendant la guerre civile espagnole, et un peintre de génie qui travaillait déjà pour l'Exposition universelle de la même année 1937. À l'arrivée, une toile de légende, qui occupe une place charnière dans l'histoire de l'art. Mais le présent ouvrage ne détaille pas seulement la genèse de l'œuvre. Il revient aussi sur l'histoire politique espagnole, du franquisme à la Movida. Car dès la mort de Franco, en novembre 1975, les feux de l'actualité se concentrent à nouveau sur Guernica. Le décès du dictateur permettait-il le transfert tant attendu de la toile de New York à Madrid ? Le caudillo laissait-il la place à un régime où " les libertés publiques étaient restaurées " ? Le débat fera rage de 1975 à 1981.
Au terme d'une rigoureuse enquête, le présent livre montre, pièces à l'appui et par la révélation d'archives inédites à ce jour, que rien n'aurait dû justifier cette polémique. Il aurait suffi que Pablo Picasso, mort en avril 1973, n'emporte pas avec lui le secret que ces pages dévoilent. Un secret qui n'entache en rien le génie du peintre, mais qui rappelle que l'homme Picasso était à certains égards aussi médiocre qu'un autre, voire davantage.
Odile
« Femme piétinée » Marguerite Delange 9791069922891 NON DISPONIBLE
Tous les jours des femmes vivent sous le joug de la violence, très souvent cette violence leur est infligée par ceux qui au contraire devraient leur porter amour et aide. Ces femmes vivent des moments très difficiles, des moments de doute, de honte, de perte de confiance en elles, des moments de découragement, à en perdre leur personnalité...
Et puis un jour, il y a quelquefois une main tendue !
Celle que l'on n'attendait pas, celle en qui elle ne croyait pas !
C'est la chance que j'ai eu... dans mon calvaire.
Mais aussi, l'aide d'une petite boule de poils, une vraie peluche avec des perles bleues à la place des yeux, qui petit à petit fait reprendre confiance en la vie, confiance en soit , car souvent, et cela a été mon cas, j'ai eu beaucoup de choses à réapprendre.
Cet ouvrage n'est qu'un témoignage et un cri d'espoir : Plus jamais ça !
Marie Claire
« Une bête paradis » Cécile Coulon R.COU
La vie d'Émilienne, c'est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d'un chemin sinueux. C'est là qu'elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu'à ce que l'adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s'appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.
Une bête au Paradis est le roman d'une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté.
Guy
« Civilization » Laurent Binet R.BINET
Vers l’an mille : la fille d’Erik le Rouge met cap au sud.
1492 : Colomb ne découvre pas l’Amérique.
1531 : les Incas envahissent l’Europe.
À quelles conditions ce qui a été aurait-il pu ne pas être ?
Il a manqué trois choses aux Indiens pour résister aux conquistadors. Donnez-leur le cheval, le fer, les anticorps, et toute l’histoire du monde est à refaire.
Civilizations est le roman de cette hypothèse : Atahualpa débarque dans l’Europe de Charles Quint. Pour y trouver quoi ?
L’Inquisition espagnole, la Réforme de Luther, le capitalisme naissant. Le prodige de l’imprimerie, et ses feuilles qui parlent. Des monarchies exténuées par leurs guerres sans fin, sous la menace constante des Turcs. Une mer infestée de pirates. Un continent déchiré par les querelles religieuses et dynastiques.
Mais surtout, des populations brimées, affamées, au bord du soulèvement, juifs de Tolède, maures de Grenade, paysans allemands : des alliés.
De Cuzco à Aix-la-Chapelle, et jusqu’à la bataille de Lépante, voici le récit de la mondialisation renversée, telle qu’au fond, il s’en fallut d’un rien pour qu’elle l’emporte, et devienne réalité.
Grand prix du roman de l'Académie française
Lulu
« Changer l’eau les fleurs » Valérie Perrin R.PER
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués passent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. Son quotidien est rythmé par les confidences des visiteurs et la joie des fossoyeurs. Un jour, parce qu'un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l'on croyait noires, se révèlent lumineuses. Changer l'eau des fleurs est un hymne au merveilleux des choses simples. Après le succès des Oubliés du dimanche, Valérie Perrin, virtuose dans l'art d'explorer les sentiments, nous livre un deuxième roman bouleversant où suspense, sensibilité et justesse éclatent à chaque page.
« 220 volt » Joseph Incardona BDA R.INC (gros caractères) existe en BD
Ramon Hill est un écrivain à succès. Mais depuis plusieurs mois, c'est la panne sèche. Son roman est en retard, la page reste désespérément blanche.
Et avec sa femme, le courant ne passe plus... Margot prétend qu'un séjour en montagne, dans le chalet familial, leur ferait le plus grand bien. Ne dit-on pas que le bon air régénère les corps fatigués et apaise l'anxiété ?
Mais l'isolement peut devenir une prison... et l'autre, une menace.
D'une histoire d'amour, l'auteur fait un roman noir.
Richard
« L’île au trésor » Robert Louis Stevenson BDA R.STE
Au XVIIIe siècle, Jim Hawkins, âgé de 12 ans, entre en possession d'une carte qui révèle l'existence d'un fabuleux trésor, sur une île lointaine. Il embarque à bord du navire l'Hispaniola et fait la connaissance d'un certain Long John Silver, ancien marin à jambe de bois.
« L’île au trésor » Robert Louis Stevenson & Hugo Pratt NON DISPONIBLE
Marie Baie
« L’école des pères » Hervé Bazin BDA R.BAZ
Que l’œuvre d’Hervé Bazin soit, pour l’essentiel, une chronique de l’évolution des mœurs dans la seconde moitié du XXe siècle, nul doute. On peut même se demander si son nouveau roman n’achève pas un cycle. Le Matrimoine nous a proposé le portrait d’un homme en mari.
Voici brossé celui du même homme en père.
Rôle ingrat, désormais ? Rôle nouveau en tout cas, depuis 1968, notamment pour Abel Bretaudeau bousculé par le changement. Tout va si vite ! Dans les vingt années qui suivent, éducateur s’éduquant sur le tas, Abel doit se remettre en question, s’interroger sur son rôle et ses moyens, s’en contenter, transiger avec l’école, la télé, les copains, construire vaille que vaille une démocratie familiale. Agitée, forcément ! Avec les enfants grandissent leurs problèmes que l’adolescence rend aigus et dont la solution, faute de consensus, varie de maison en maison. Quelle indépendance, quelles études encourager ? Que reste-t-il de valeurs à transmettre ? Comment accueillir les premières amours ? Et quand ils seront partis, ces enfants, devenus adultes et vivant au loin des vies différentes, que pourra-t-il encore, Abel, que pourra-t-il pour eux ?
Bien que L’École des pères ne relève aucunement de l’autobiographie, Hervé Bazin qui a sept enfants, onze petits-enfants, sait ce dont il parle. Il anime à sa façon cet Abel qui, d’abord pas très doué, apprend la compréhension, l’indulgence et raconte sa paternité sur un ton tour à tour amusé, vengeur, ironique ou tendre, transfigurant des situations que nous connaissons tous.
Jean-Marie
« Le crocodile d’Aristote » Michel Onfray NON DISPONIBLE
La plupart du temps, quand un peintre choisit de traiter un sujet philosophique, il peint un texte. Un texte ou une phrase de ce texte, un moment de ce texte, voire un mot. Comme il est difficile de peindre une idée, il lui faut peindre un clin d'oeil qui dira cette idée à laquelle se résume la totalité de la pensée du philosophe : ce clin d'oeil est un détail, or le diable est dans les détails. Ce qu'il faut voir dans une peinture que je dirai philosophique, c'est le détail qui résume cette philosophie. Pour Anaxagore, c'est une lampe à huile, des légumes pour Pythagore, une cruche pour Socrate et Xanthippe, des larmes pour Héraclite, un rire pour Démocrite, une coupe pour Socrate, une lanterne pour Diogène, une caverne pour Platon, un crocodile pour Aristote, une lancette pour Sénèque, un pain pour Marc-Aurèle, une coquille pour Augustin, ceci pour rester dans les limites de la philosophie antique. De Pythagore à Derrida, via Descartes et Kant, Montaigne et Rousseau, Voltaire et Nietzsche parmi d'autres, en trente-quatre toiles, donc en trente-quatre philosophes, Michel Onfray propose une histoire de la philosophie par la peinture !
Rose-Marie
« Le Facteur émotif » Denis Theriault BDA R.THE
Bilodo a vingt-sept ans, il est facteur. À l'ère des mails, il n'a plus souvent l'occasion d'acheminer une lettre personnelle. Alors, quand il en trouve une dans le flot de courriers administratifs et de publicités, il lui fait faire un petit détour et, le soir venu, ouvre l'enveloppe à la vapeur pour en découvrir le contenu. Le lendemain, il la remet à son destinataire. Son petit vice va le conduire à faire la rencontre épistolaire de Ségolène...
Bilodo a vingt-sept ans, il est facteur et mène une existence tranquille. À l'ère des mails et des téléphones portables, il n'a plus souvent l'occasion d'acheminer une lettre personnelle. Alors, quand il en trouve une dans le flot de courriers administratifs et de publicités, il lui fait faire un petit détour et, le soir venu, ouvre l'enveloppe à la vapeur pour en découvrir le contenu. Sagement, le lendemain, il la remet à son destinataire.
Son petit vice va le conduire à faire la rencontre épistolaire de Ségolène, qui écrit régulièrement de beaux haïkus à un certain Gaston Grandpré. Tandis que son amour pour la belle grandit à l'abri du réel, un étrange coup du sort va lui offrir une opportunité providentielle. Mais le destin ne favorise que les audacieux. Bilodo va devoir devenir poète et abandonner tout espoir de tranquillité, en laissant entrer dans sa vie l'intrigue et le sentiment.